Signalez les anomalies rencontrées lors de vos trajets à vélos à Proxim’cité !

Un nid-de-poule sur la chaussée où vous risquez de casser votre jante ou pire de tomber, une bordure trop haute pour rejoindre un aménagement cyclable, un feu tricolore qui ne passe au vert que s’il détecte une voiture, la liste pourrait être longue !

Je suis sûre qu’à la lecture de ces lignes cela vous évoque tout de suite des endroits familiers tant les cyclistes sont particulièrement confrontés à ce type de situations dans une ville qui, malgré quelques efforts, reste encore très largement pensée pour la voiture.

Nous vous invitons donc à signaler ces problèmes à Proxim’cité, un service mis en place par la Ville de Besançon qui garantit une réponse rapide. Vous pouvez le faire en appelant le 0 800 25 30 00 (Service et appel gratuits) on via ce formulaire. 

Voici un exemple concret : pendant les travaux d’aménagement des rues des Founottes et de l’Escale, alors fermées à la circulation automobile, il était impossible pour les cyclistes utilisant la piste cyclable longeant la voie des Montboucons de franchir en l’état le passage visible sur la photo, sans descendre de son vélo.
Suite à un signalement fait via Proxim’cité, l’entreprise chargée des travaux a aménagé le passage et une rampe provisoire en grave concassée, en attendant la pose des enrobés.

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Un pont doux sur le Doubs !

Nous, militants de l’Association Vélo Besançon, souhaitons célébrer en quelques lignes cet évènement tant attendu que constitue la mise en circulation douce du pont de la République.

Ça y est, après tant et tant d’années, de mobilisations, discussions, consultations, le bitume nous est donné ! Le pont compte à présent un double sens cyclable parfaitement isolé de la circulation automobile, et pour cause : elle a disparu! 


La création d’une voie cyclable sur le pont de la République est une attente forte des cyclistes bisontins depuis plusieurs années. En témoigne le nombre important de personnes qui avaient participé à la manifestation organisée par l’AVB en septembre 2018.

Voici cependant les bémols que nous avons identifiés:

  • L’angle serré que doivent emprunter les cyclistes qui arrivent de l’avenue Helvétie et qui souhaitent accéder à la nouvelle piste cyclable du pont. C’est particulièrement vrai lorsque l’on a une remorque derrière son vélo.
  • Le feu de circulation au bout du pont côté centre-ville, qui est placé trop en amont du carrefour.
  • Le manque de lisibilité pour le raccordement entre le pont et l’avenue Fontaine Argent.

Mais réjouissons-nous : les cyclistes ont gagné leur tranquillité, leur sécurité, leur fluidité et cette grande satisfaction de pédaler dans la douceur, en toute légitimité, sentiment peu familier aux cyclistes du quotidien. C’est maintenant un pont doux sur le Doubs, un pas, tout petit mais appréciable, dans la sens de l’histoire, transition écologique oblige.

Les automobiles doivent donc faire autrement, patienter, contourner, rallonger… C’est pénible et parfois rageant. Lors de suppressions de voies, les géographes notent que dans les premiers temps, la situation est tendue, le trafic reste dense et l’encombrement se fait sentir mais ils observent que rapidement, le trafic « s’évapore » pour reprendre leur terme, les trajets sont modifiés, les adaptations se font et souvent au bénéfice des transports en commun ou des modes doux. Pour l’instant, sur l’avenue Helvétie et le pont Schwint, l’encombrement est visible aux heures de pointe lorsque les camionnettes et camions de livraisons viennent livrer les commerces du centre. Mais n’est-ce pas là le prochain défi à relever pour la municipalité ? Rendre cyclable ce dernier kilomètre? Mettre en place une logistique nouvelle fondée sur la livraison à vélo des commerces du centre-ville ? D’autres villes l’ont fait ou sont en passe de le faire : organiser des hangars de livraisons à proximité et terminer le trajet avec des vélos porteurs de grande capacité.

Les idées ne manquent pas pour une ville plus apaisée, plus douce, dans laquelle la solution vélo serait simple et logique pour tous.

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Doublement de la RN57 : dites non à ce projet d’un autre temps!

L’enquête publique concernant la mise à 2×2 voies du « contournement » de Besançon dans la section comprise entre les boulevards de Besançon et Beure est en cours. Nous écrivons contournement entre guillemets car peut-on qualifier cette autoroute urbaine de contournement dans la mesure où elle coupe la ville en deux, faisant passer 6 voies de circulation sous les fenêtres des planoisiens?

Et ce n’est pas la maigre compensation que constituera la passerelle « mode doux », les murs anti-bruits (longs de 3,8 km et hauts par endroit de 4 m !), ainsi que les aménagements cyclables adjacents, qui feront passer la pilule ! Ne nous y trompons pas, ce projet n’a rien d’écologique. Il s’agit au contraire une fois de plus de dépenser des dizaines de millions d’euros pour l’automobile et les poids lourds à l’heure où une révolution dans nos manières de nous déplacer et d’aménager le territoire est une impérieuse nécessité. L’autorité Environnementale ne s’y trompe d’ailleurs pas puisqu’elle a rendu un avis à charge sur le projet

Pour faire entendre votre voix, nous vous invitons à participer à cette enquête publique, qui se clôture le 31 mars. Pour ce faire, envoyer votre réponse à pref-observations-enquetes-publiques@doubs.gouv.fr (objet à rappeler obligatoirement : RN57 Besançon). L’ensemble des documents de l’enquête est disponible sur ce lien.

camion-micropolis-rn-57-001-1200x766 Les milliers de poids lourds qui transitent par notre ville pour ne pas payer l’autoroute n’ont pas de soucis à se faire, les aménageurs prévoient de leur construire un jolie parking au pied du site classé de la colline de la Roche d’Or ! source photo : macommune.info

Pour les plus pressés, voici un résumé (non exhaustif) des arguments en défaveur de ce projet que vous pouvez faire valoir dans votre réponse à l’enquête publique :

– Favorisant l’usage de la voiture individuelle, il va à l’encontre des engagements pris pour réduire nos émissions et les pollutions altérant la qualité de l’air.

– Il encourage l’étalement urbain.

– Il prétend fluidifier le trafic alors qu’il est avéré depuis des décennies que toute fluidification par agrandissement des voies n’a qu’un effet ponctuel car le trafic est amplifié par appel d’air et les encombrements reviennent au bout de quelques années. C’est ce que les géographes appellent le « trafic induit”. Or, sur ce projet, aucune étude sur le trafic induit n’a été menée.

– Il constitue une « autoroute urbaine » qui coupe encore davantage le quartier Planoise de la ville centre et qui constitue également une frontière quasi-infranchissable pour la faune sauvage.

– Le coût des travaux est largement sous-estimé et la participation des collectivités locales va assécher leur capacité d’emprunt (d’autant que l’envolée du prix des matériaux risque fortement de rendre le coût de ce projet incontrôlable). Savez-vous qu’avec ce budget, qui concerne 3 km, il serait possible de construire un réseau cyclable de 130 km?

– Aucun scénario alternatif n’a été envisagé (halte ferroviaire, plans de déplacement d’entreprise etc), donc les utilisateurs pendulaires qui font le voyage matin et soir resteront prisonniers du seul choix de la voiture et du prix croissant du carburant. Ce modèle reste celui des années 70.
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Rassemblement devant le tribunal suite à notre recours contre les arrêts et stationnements sur trottoirs et voies cyclables

Nous, Association Vélo Besançon et Trottoirs Libres!, représentants respectivement les usagers cyclistes et piétons de la ville, avons déposé, en septembre 2020, un recours au Tribunal Administratif contre ce qui nous est apparu comme une carence fautive de la Ville de Besançon dans la lutte contre les arrêts et stationnements sur trottoirs et voies cyclables.

La Maire est en effet investie d’un pouvoir de police dont elle a le devoir d’user afin de garantir le respect de l’ordre public. A l’occasion de l’audience au Tribunal Administratif de Besançon, nous appelons nos sympathisants à se rassembler devant le tribunal le 24 février à 9h.

Le constat qui est le nôtre marque encore la mémoire de quiconque se déplace à pied à Besançon : 

  • les trottoirs de la rue Battant et de la Grande Rue transformés en parking à ciel ouvert tous les dimanches,
  • les horaires de livraisons qui deviennent de facto des heures de non-droit pendant lesquelles des dizaines de voitures particulières, camionnettes et même poids-lourds occupent trottoirs et bandes cyclables dans les rues étroites de la Boucle, 
  • ajouté à ce chaos, le passage fréquent de bus complique dangereusement les déplacements à pied.

Depuis l’automne 2020, nous avons constaté quelques améliorations,  limitées au centre-ville, dans la prise en compte de cette problématique, mais la situation est encore loin d’être satisfaisante.

De plus, le problème ne se borne pas au seul centre ville : aujourd’hui encore, dans les faubourgs et les quartiers périphériques, on observe des garagistes stocker des véhicules sur les trottoirs ou certains restaurateurs occuper l’espace piéton avec leurs flottes de mobylettes de livraison, dans l’apparente indifférence des autorités. Certains chauffards n’hésitent même plus à insulter et menacer les piétons qui refuseraient de se pousser du trottoir pour les laisser s’y garer. 

Cette situation est problématique à plusieurs égards :

  • D’abord elle nuit au droit fondamental des individus à se déplacer librement et en sécurité (Art. 3 et 13 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et du Citoyen). Si on ne voit pas si souvent des personnes à mobilité réduite coincées derrière un véhicule en infraction, c’est parce que bien trop souvent, elles anticipent ces obstacles et ont renoncé depuis longtemps à sortir de chez elles. Les déplacements avec une poussette, des sacs de course ou un vélo utilitaire sont en permanence perturbés dans cet environnement anxiogène.
  • La marche et le vélo sont fortement découragés contrairement à l’ambition affichée de les faire progresser. Plus généralement, les conditions de circulation sont dégradées pour tous, y compris les automobilistes.
  • Cette situation nuit également aux commerçants(es), qui voient leurs vitrines obstruées et la clientèle dissuadée par les conditions dégradées de la marche, et aux riverains(es) excédés(es) de vivre au milieu d’un parking.

Si la municipalité semble avoir pris en charge quelques sites symboliques (par la communication, la transparence et une recrudescence des verbalisations), la situation est loin d’être réglée. La démarche qui est la nôtre ne vise pas une équipe élue, mais la personne morale qu’est la Ville de Besançon en tant que collectivité, avec ses services et l’ensemble de ses méthodes de travail pour la gestion du stationnement gênant.
Le chemin à parcourir est encore long et il nous semble important d’être proactif·ve·s, de maintenir le sujet à l’agenda et de continuer à afficher un niveau d’attente fort.

L’objectif de notre démarche est double :

  • D’une part, nous souhaitons obtenir une réparation symbolique et que la justice reconnaisse le préjudice subi par les usager·ère·s que nous représentons, ce même si les faits objets du recours sont issus des pratiques des mandats précédents.
  • D’autre part, nous souhaitons rappeler la responsabilité de l’action à l’équipe en place, malgré des résistances puissantes et multiples. 

On entend certains élus parlent du respect du code de la route comme d’une “chasse à la bagnole », qui serait le fruit d’une « idéologie » et qui semble enjoindre la majorité à maintenir une tolérance face à des comportements illégaux, gênants et dangereux. Le respect de la réglementation n’est pas et ne saurait être une position idéologique.

À cela s’ajoute l’opposition de nombreux automobilistes qui n’entendent pas changer de comportements pour se conformer au code de la route. Certains articles de presse ont déjà relayés ces pressions catégorielles.

Pourtant rien n’autorise une mairie à déroger au paragraphe R417-11 du code de la route, qui exclut clairement la possibilité de stationner ou de faire des arrêts de courte durée sur les trottoirs et bandes cyclables. 

La tolérance d’arrêts sur les trottoirs ou bandes cyclables, institutionnalisée étant de fait illégales, nous espérons que le Tribunal Administratif prononcera  un rappel à la loi en direction de la Ville de Besançon, afin qu’elle se mette en conformité dans les plus brefs délais

Dans ce contexte, notre action entend faire valoir le droit, pour que les trottoirs ne soient pas l’objet de négociations politiques, parfois clientélistes, mais soient sanctuarisés comme les espaces réservés aux piétons conformément au Code de la route et à la loi sur l’égalité des chances de 2005 et 2015.

Association Vélo Besançon et Association Trottoirs Libres !

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L’avis de l’AVB sur la liaison cyclable Devecey – Collège de Châtillon-le-Duc

Voici un copier-coller du courrier que l’AVB a adressé à la Présidente de GBM au sujet de ce nouvel aménagement :

Madame La Présidente,

La liaison cyclable, visée en objet, a bénéficié, à l’automne 2021, d’un aménagement destiné aux modes doux, censé améliorer l’accès des piétons et des cyclistes au collège Claude Girard.

Dans les faits, ce n’est pas cela ! L’aménagement a consisté, en grande partie, à poser un tapis d’enrobé sur 800 m d’un chemin blanc existant, en le calibrant à 2,50 m (avec des accotements mal finis). La voie cyclable ne va pas jusqu’au collège, s’arrête en sifflet sur le trottoir longeant la RD 108.

Précisément, la voie dédiée s’arrête 300 m avant l’entrée de l’établissement scolaire et débouche sur un trottoir d’à peine 1,40 m de largeur, qui lui même arrive sur un passage pour piétons aboutissant à un parking ou une voie bus.

Dans ce sens, au bout de la voie aménagée, les cyclistes ne peuvent pas rejoindre la route, et doivent continuer une vingtaine de mètres sur le trottoir, les plaçant dès lors en situation de conflit avec les piétons (sauf à descendre le bout de chemin en enrobé desservant une pâture, mais que l’on perçoit mal). En définitive, les cyclistes ne savent pas où aller et aucune traversée de la RD n’est sécurisée à ce débouché.

Dans l’autre sens, Châtillon – Devecey, le cycliste étant sur la chaussée, ne voit aucun panneau de jalonnement lui indiquant d’emprunter la piste cyclable pour aller à Devecey.

Enfin à l’entrée de Devecey, concernant le traitement au droit de la sortie du garage Girardot, celui du raccordement avec la rue de la Roseraie (raccourci prisé des collégiens), ils ne sont pas finalisés.

Pour les cyclistes, les travaux réalisés n’apportent pratiquement rien de plus à ce qu’il y avait auparavant, sauf un meilleur confort de roulement, mais aucune continuité, pas plus de sécurité et même pas de nouveaux arbres plantés, alors qu’ils étaient promis.

Incompréhensible pour un aménagement neuf, qui ne figurait pas au schéma cyclable voté par l’assemblée communautaire en avril 2019 (donc considéré au moment comme non prioritaire).

Certes ce schéma cyclable peut évoluer, mais selon quels arbitrages ?

Et bien cette réalisation, mal aboutie de notre point de vue, appelle de nos voeux une visite d’évaluation, en présence des élus communautaires concernés, accompagnés des Maires des communes de Devecey et de Châtillon-Le-Duc et pourquoi pas de Monsieur le Principal du collège Claude Girard.
A l’AVB, nous sommes partants !

Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Madame La Présidente, l’assurance de nos salutations les plus respectueuses.

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