L’Association Vélo Besançon a organisé ce vendredi 16 mars une manifestation en réaction à la suppression de la piste cyclable du pont de Bregille, annoncée au départ comme définitive, de façon à permettre la réalisation de trois voies de circulation.
Une cinquantaine de cyclistes ont répondu présent et nous les en remercions (d’autres photos à venir). La veille de cette action, nous avons été reçus par la Direction Voirie Déplacements, en présence de Mme Nicole Weinman, adjointe au Maire en charge de la voirie.
Il nous a tout d’abord été expliqué qu’il était nécessaire de maintenir ces trois voies de circulation durant les travaux, afin de garantir la circulation (notamment des bus) pendant les perturbations à venir sur le pont de la République.
Ensuite, Mme Weinman s’est engagée à rétablir des aménagements cyclables dans les deux sens (bandes ou piste bidirectionnelle) sur le pont de Bregille, dès le fin des travaux sur le pont de la République.
Notre action nous a donc permis d’être entendus, et nous veillerons à ce que cette promesse soit réalisée.
Voici le courrier qui nous a été envoyé, matérialisant cet engagement par écrit.
Pour la piste cyclable, ce fut l’occasion d’être baptisée et enterrée simultanément.
L’Est Républiain a publié le lendemain un excellent article résumant bien ce qui s’est passé.
Et les bouchons, dans tout ça ?
Ce vendredi 16 mars fut aussi, pour la Ville de Besançon, l’occasion de battre un nouveau record. Celui du plus gros bouchon jamais formé dans la capitale Comtoise (d’après ce qu’on peut lire dans l’article paru dans l’Est Républicain).
Dans cet article, notre manifestation de vendredi est évoquée par M. Patrick Ayache, directeur général des services de la ville, comme une cause possible du bouchon.
Cela est fallacieux et donne une mauvaise image de notre action. La manifestation a eu lieu sur les deux voies fermées à la circulation automobile. Nous avions prévu de couper symboliquement la circulation durant une minute de silence, mais nous ne l’avons pas fait pour ne pas aggraver les bouchons (qui avaient commencé une heure avant notre action).
Nous tenons également à signaler qu’à plusieurs reprises nous nous sommes resserrés et avons déplacé (puis remis en place) le balisage du chantier afin de laisser passer des véhicules de premier secours.
Nous espérons que cette accusation est une simple maladresse de la part de M. Ayache, qui a parlé en étant mal renseigné, et non une tentative de nous utiliser comme boucs émissaires pour reporter sur quelqu’un d’autre la responsabilité qui est celle de la Ville et des automobilistes eux-mêmes.
Si les bouchons se sont formés, c’est parce qu’il y avait un trop grand nombre de véhicules à un instant donné par rapport à la capacité d’absorption des rues et carrefours. En effet (et on sait assez nous le dire lorsqu’il s’agit de trouver une raison de ne pas créer une piste cyclable), il est parfois nécessaire d’avoir plusieurs voies de circulation pour écouler une certaine quantité de trafic. Or les travaux en cours ont réduit le nombre de voies à plusieurs endroits. Ensuite, il suffit que quelques endroits clés soient engorgés pour que tous les axes importants le soient progressivement, l’un après l’autre, jusqu’à paralyser toute la ville.
Il n’y a pas besoin des cyclistes pour créer des bouchons. Les automobilistes y arrivent très bien tous seuls.
Notre objectif est de défendre les intérêts des cyclistes, pas d’embêter gratuitement la population.
Pour terminer, nous avons un conseil d’ami à vous donner : pendant les travaux, prenez le vélo à chaque fois que c’est possible. Déplacez-vous de façon active au lieu de subir les encombrements !