Deux ans d’étude pour finir sur le trottoir !

En totale contradiction avec leurs discours sur le Grenelle de l’Environnement et autres Agenda 21, l’État et les Collectivités locales viennent d’enterrer une solution de déplacement en « mode doux » (vélos, piétons) sur un axe de transport majeur du Grand Besançon.Cette décision a été prise malgré les conclusions prometteuses d’une étude menée à grand frais par les services de la DREAL (Direction Régionale de Environnement, de l’Aménagement et du Logement) sur un aménagement cyclable permettant la traversée du Doubs par le pont de Beure.

Pour bien comprendre l’absurdité de cette réponse, il convient de remonter plus de deux ans en arrière. Par son trafic routier et son flot incessant de camions, le pont de Beure inquiète les usagers non motorisés condamnés à emprunter cet axe pour se rendre sur leurs lieux de travail. Une situation nettement aggravée lors de l’ouverture de la voie rapide des Mercureaux ; le pont de Beure concentre tout le trafic routier de la partie sud de l’agglomération bisontine. Mais pas l’ombre d’un aménagement réglementaire pour les non-motorisés.

Dès 2010, le collectif « vélos, piétons tous « sûr » le pont » s’est mobilisé et a interpellé les différents interlocuteurs représentants l’État et les collectivités territoriales sur les risques encourus quotidiennement par les non motorisés sur ce tronçon. Situation intolérable et contradictoire, à l’heure où les pouvoirs publics se gargarisent de développement durable et de transports en mode doux. Rappelons, à titre d’exemple, que l’agglomération bisontine organise chaque année une opération de communication intitulée « au travail sans ma voiture » !

Par de multiples actions, le collectif a déjà attiré l’attention des pouvoirs publics qui, dans un premier temps, sont restés sourds à l’inquiétude des usagers et à leur revendication. Un faux espoir est né le 14 juin 2010, sous la houlette de monsieur Philippe Maffre, secrétaire régional aux affaires régionales, lors d’une table ronde en présence de tous les partenaires des collectivités territoriales qui a débouché sur le lancement d’une étude de faisabilité d’un aménagement cyclable.

Un an et demi plus tard, trois membres du collectif sont invités à la préfecture le mercredi 22 février. Le regard rivé sur l’écran de projection, ils écoutent attentivement les résultats de l’étude riche en solutions prometteuses. Cependant, deux heures plus tard, ils comprennent à mots couverts et bien naïvement que rien ne sera fait d’ici… ? Aucune échéance de travaux n’est avancée. On assure que ce projet s’inscrira dans la mise à « deux fois deux voies » du pont de Beure prévue …sans calendrier.

Mais quelle a été l’utilité de cette opération ? Des fonds publics gaspillés puisque cette étude est sans issue.

D’ici là, les vélos continueront à circuler sur le trottoir au coude à coude avec les piétons et les camions. Le collectif « Vélos, piétons tous « sûr » le pont » dénonce le manque de discernement des représentants de l’État et des collectivités territoriales. Installés dans leurs bureaux et éloignés de la réalité des usagers. Ils vont jusqu’à remettre en cause les risques réels pris les usagers non motorisés.

Le collectif sera aux côtés des victimes des très probables accidents à venir.

Le collectif « piétons, vélos, tous « sûr » le pont »

 

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