Une adhérente de l’AUB, ancienne bisontine qui a déménagé à Dijon au mois d’août dernier, nous parle de son expérience de cycliste urbain dans sa nouvelle ville où elle trouve qu’ « il y a beaucoup d’aménagements cyclables et que ce n’est pas du tout comparable avec Besançon »… Dernièrement, sa voiture devant être immobilisée chez le garagiste, celui-ci n’ayant plus de véhicule de prêt, lui a proposé d’appeler la société de vélo taxi « cycl’in Dijon », avec qui il a passé un contrat, pour la conduire à son travail. N’est-il pas contre nature qu’un garagiste puisse avoir un contrat avec une société de vélo taxi ? Etrange, il est vrai, mais on comprend un peu mieux en voyant arriver le vélo taxi arborant fièrement sur la cabine le lion sochalien ; l’histoire ne le précise pas, mais on peut supposer que notre garagiste roule pour la firme au lion…
Alors tant pis pour la pub indésirable puisque, lors de ses déplacements dans Dijon, ce vélo taxi attire plus l’attention par son côté vélo que par le lion arboré. D’ailleurs ce nouveau moyen de déplacement, favorisé par un bon réseau cyclable, fonctionne très bien, puisque « cycl’in Dijon » emploie cinq personnes, et il paraît qu’ils sont débordés…
Ce petit témoignage vécu nous montre que l’EVAD, association dijonnaise de cyclistes urbains, plus jeune que l’AUB, semble avoir offert à la ville de Dijon des bottes de sept lieues en matière de politique cyclable, pourtant après lui avoir obtenu en 2000, le trophée le plus honni des aménageurs urbains, à savoir le « clou rouillé », pour l’absence de prise en compte du vélo dans les aménagements : il ne faut donc jamais désespérer… Mais en attendant, la capitale bourguignonne semble creuser sérieusement l’écart en matière d’aménagements cyclables avec sa traditionnelle rivale franc-comtoise.
A.T.