Un samedi à Belfort

Samedi dernier, j’ai eu l’occasion de circuler dans Belfort à vélo.

Mon impression globale est que le vélo y est plus présent et plus pris en compte qu’à Besançon, et depuis plus longtemps également. On y trouve de beaux aménagements comme on n’en voit pas (ou peu) à Besançon, et la continuité des itinéraires semble également mieux prise en compte. Ce qui ne veut pas dire que tout est parfait.Mon trajet commençait dans la cour de l’IUT de Belfort.

Voici quelques uns parmi les très nombreux parkings à vélo présents. Un étudiant m’a assuré que durant la semaine, ces parkings étaient tous pleins ! Par contre, on peut regretter qu’il s’agisse de pince-roues et non d’arceaux. J’ai pu apercevoir également un nombre impressionnant de vélos devant la résidence étudiante la plus proche.

Il y a trois arceaux bien placés devant l’Office du Tourisme. J’ai vu de tels arceaux bien placés à plusieurs endroits en ville, mais aucun dans la grande artère piétonne et commerçante. Il est amusant de noter que ce paragraphe s’applique mot pour mot à Besançon.

Non loin de là, nous trouvons une très belle piste pour piétons et cycles, à double sens.

Cette piste traverse une rue à fort trafic. Le passage des piétons et des cycles est matérialisé.

Suite de la piste. Face aux rétrécissements imposés par les arbres, la ville ne s’est pas posée de questions et a tracé la piste comme si de rien n’était. Décision pleine de bon sens, car pour respecter les normes à la lettre, il aurait fallu couper les arbres ou renoncer à autoriser la circulation des cycles…

Une dernière photo de cet aménagement aussi pratique qu’agréable, même si à certaines heures je ne serais pas surpris qu’il y ait beaucoup de piétons et qu’il soit difficile d’avancer rapidement sans les gêner.

Allons maintenant admirer un autre aménagement qui fera rêver plus d’un cycliste urbain : la rue des usines. Une rue qui a été partagée entre motorisés et non-motorisés, créant un véritable grand axe direct et efficace pour les vélos.

Chacun dispose d’une chaussée parfaitement adaptée à sa circulation.

Vue du même endroit, dans l’autre direction. Notez la qualité du marquage au sol (pictogrammes et ligne discontinue).

La piste est surélevée par rapport à la chaussée des motorisés, mais les intersections sont parfaitement traitées.

Photo prise un peu plus haut.

La partie haute de la rue est à sens unique pour les motorisés, offrant ainsi une place suffisante pour une piste cyclable bidirectionnelle confortable. La piste n’est cette fois plus surélevée, mais séparée de la chaussée par des bordures discontinues en plastique.

C’est une excellente solution qui permet d’éviter d’éventuels groupes de cyclistes ou piétons… De plus, elles dissuadent les motorisés de mordre la piste cyclable, tout en restant franchissables (véhicules de secours…).

Malheureusement ce type de bordure est parfois diabolisé et accusé de provoquer des chutes. Rappelons que le cycliste n’est pas amené à rouler dessus, mais à côté.

Pour rejoindre le centre-ville depuis la rue des usines, une passerelle pour piétons et cycles a été construite.

Là encore, on croit rêver devant la qualité de l’aménagement !

Après cette passerelle, voici une piste qui rejoint ensuite des allées piétonnes plus anciennes, pour redescendre en direction du centre. On a ainsi réalisé un axe piétonnier et cyclable, en mêlant itinéraires déjà existants et réalisations nouvelles et ambitieuses.

De plus, la rue des usines et cette passerelle sont reliées au boulevard proche, par des bandes cyclables, plus anciennes. On obtient là encore un itinéraire continu et direct.

Le boulevard en question est lui aussi équipé, mais il y a une portion où l’équipement, ancien, mériterait le premier prix dans la catégorie « équipement dangereux ». En effet, rien de tel pour se retrouver la tête la première dans une portière qui vient de s’ouvrir.

Par contre, malgré son ancienneté, ce tronçon comportait déjà un sas aux feux, d’une qualité exemplaire en terme de dimensions et de matérialisation.

Conclusion :

Une importante longueur d’avance sur nous, en terme de qualité et de structure des aménagements…

À Belfort, on sait mettre de vrais moyens pour réaliser de beaux aménagements, qui feraient rêver n’importe quel cyclistes bisontin. Il y a clairement des axes structurants qui relient entre eux des points stratégiques. C’est différent d’ici, où l’on a du mal à reprendre de la place à la voiture et à équiper les grands axes.

… mais pourrait mieux faire sur de nombreux points.

Il ne s’agit pas, en effet, de dire que Besançon est infernale et Belfort paradisiaque. J’ai aussi vu des rues extrêmement larges, et pourtant à sens unique sans double-sens cyclable ! Et les voies bus Belfortaines ne sont toujours pas autorisées aux cycles contrairement aux nôtres.

J’ai également remarqué que la plupart des aménagements étaient obligatoires (panneau rond), y compris des aménagements mixtes (piétons et vélos). C’est généralement une mauvaise chose car certains cyclistes roulent très vite et leur place est avec les voitures et non avec les piétons. Et dans le cas de la bande qui frôle les places de stationnement, cela oblige le cycliste à rouler sur une bande cyclable qui est plus dangereuse que la chaussée des voitures !

Et contrairement à Besançon, la partie piétonnière du centre-ville est minuscule. En plein centre-ville, on voit les piétons attendre pour traverser de grandes artères, que l’on est parfois obligés d’emprunter à vélo. Elles ont l’avantage d’offrir de larges voies de circulation (on se glisse entre les voitures plus facilement qu’à Besançon) mais l’inconvénient d’être très fréquentées et à sens unique.

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