Un accident qui illustre un point noir place Tassigny (et environs)

Précisons que je suis riverain de la Place de Lattre de Tassigny. J’y ai donc beaucoup observé les cyclistes et leur comportement. Début septembre, j’y ai été témoin d’un accident assez violent entre un automobiliste et une cycliste.

Tout d’abord, une vue aérienne du secteur afin de fixer les idées :
pcetassignyacc

La situation  : La cycliste arrive de la rue Lecourbe et souhaite se rendre Faubourg Tarragnoz. Pour cela elle s’engage sur la place afin d’en ressortir par l’entrée Est, au carrefour Nodier / Gare d’Eau. Elle emprunte donc l’allée de parking parallèle à la rue Nodier. De son coté l’automobiliste sort de sa place de parking et s’engage dans la même allée sans regarder ce qui arrive à gauche. Résultat : choc contre le pare-brise, et deux dents cassées pour notre cycliste ! Le choc à eu lieu à l’endroit de l’étoile rouge ci-dessus.

Le litige : L’automobiliste se défend en accusant la cycliste d’être à contre-sens. La cycliste prétend avoir tout à fait le droit de circuler à cet endroit dans ce sens.
C’est bien elle qui a raison puisque la signalisation, aussi bien verticale qu’horizontale, n’interdit que deux choses sur la place :
– sortir par l’entrée du parking côté Tarragnoz.
– entrer par la sortie côté avenue de la Gare d’eau.

Clairement, la totalité du parking de la place Tassigny est à double-sens pour les voitures comme pour les cyclistes (contrairement à ce qui est indiqué sur le fond de carte Google Maps). L’accident est donc de l’entière responsabilité de l’automobiliste qui, avant de s’engager, aurait du regarder à droite ET à gauche.

Alors pourquoi en discuter ici ?
Selon moi, bien que l’aménagement de la place et de ses environs ne peut pas être légalement tenu pour responsable de cet accident, il n’y est pas non plus étranger dans le sens où il incite les cyclistes à des comportements dangereux ! Je m’explique en dressant un état des lieux :

1 : En arrivant de la rue Lecourbe sur la bande cyclable, au moment de couper la rue Nodier, une flèche peinte au-dessus du dernier pictogramme vélo indique la
gauche, c’est-à-dire la rue Nodier en sens interdit (aussi bien la chaussée que la bande cyclable) ! Les cyclistes suivent cette flèche, et je prétend sans mentir que j’observe ce comportement des dizaines de fois par heure. Il arrive très souvent que cela passe juste vis-à-vis des automobilistes et des autres cyclistes !
Quitte à ce qu’il y ait une flèche, celle-ci devrait pointer tout droit vers la place. Mais ce détail n’a aucune influence sur l’accident dont nous discutons. Par contre, un cycliste qui se ferait renverser en sens interdit sur Nodier pourrait, je pense, avancer cet argument pour mettre en cause la ville. Plus loin, le cycliste doit faire de dangereuses manœuvres pour se remettre sur le coté droit de la chaussée entre le carrefour Nodier / gare d’Eau et le rond point.

2 : En entrant sur la place, juste en face du magasin Vival, un autre pictogramme vélo (de très mauvaise qualité et « noyé » dans le passage clouté) incite à poursuivre sur la place pour rejoindre Tarragnoz. En tous cas je l’ai interprété comme cela des mois durant de manière très sincère. Or cela n’est pas une solution viable car il est interdit de rejoindre la chaussée par l’entrée du parking coté Tarragnoz (la signalisation verticale est sans équivoque ici). De plus, le problème des manœuvres dangereuses déjà discutées n’est en rien résolu ! De même, j’observe des dizaines de cyclistes rejoignant Tarragnoz par cette « combine ». C’est d’ailleurs ce que faisait notre victime, persuadée en toute bonne foi d’être sur son itinéraire régulier.

3 : La seule manière légale de procéder est de rejoindre la chaussée sur l’avenue de la Gare d’Eau grâce à la sortie Ouest de la place. Mais il y a là un dangereux cédez-le-passage avec un redémarrage en côte, une mauvaise visibilité (merci la haie) et des voitures arrivant de la droite à très vive allure. De plus il n’y a aucune bande cyclable sur l’avenue de la Gare d’Eau. Et soyons honnêtes ; seul un cycliste expérimenté peut circuler sereinement sur une chaussée limitée à 50 km/h, dans un endroit où les automobilistes sont stressés par les bouchons et ne pensent qu’à dépasser coûte que coûte pour gagner une place sur les voies d’insertion ! C’est au moins tout aussi dangereux que les deux options précédentes. Sans parler du fait que tout le monde ne connaît pas la sortie ouest de la place…

Je conclus cet article en constatant qu’il est malheureusement impossible de rejoindre le faubourg Tarragnoz de manière sécurisée et légale à vélo depuis le quartier du Jura. Notons bien que le problème est identique dans l’autre sens. Il n’y a pas de bande cyclable entre le tunnel fluvial et la gendarmerie au tout début de la rue Nodier (encore une fois sur une chaussée limitée à 50 km/h avec voies d’insertion).

Cette situation est d’autant plus aberrante que cette zone est le seul accès direct au centre-ville depuis les quartiers résidentiels situés Faubourg Tarragnoz et chemin de Mazagran, et même depuis Beure et pour tous les touristes venus de l’ouest par la véloroute.

Ce contenu a été publié dans Blog, Locales, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.