Article très pertinent signé Fred Jimenez, paru dans l’Est Républicain du mercredi 14 janvier 2009.
Elle a écopé d’un PV de 90 € pour avoir descendu la rue de la Bibliothèque à vélo, sur le trottoir. Hélène Nivoix n’en veut pas aux policiers, mais pointe les incohérences du plan cyclable.
Elle ne conteste pas les faits et ne cherche à faire pression sur la police municipale en aucune manière. Elle ironise un peu sans doute… Cliquez sur les images pour obtenir une taille lisible.
Remarques de l’AUB :
Nous exprimons notre soutien à Hélène, qui est adhérente de l’association, et qui a été verbalisée dans une situation que nous rencontrons tous régulièrement.
La rue de la Bibliothèque constitue effectivement la liaison la plus naturelle entre Granvelle et la rue des Granges, et il serait urgent que cette rue soit autorisée aux cycles dans les deux sens (de préférence en la rendant piétonne, ou à défaut en zone de rencontre).
Concernant « le petit bout de Grande Rue » qu’elle prend à contresens. Il est prévu de régulariser la situation. C’était programmé pour l’été dernier mais n’a pas été fait. Mise à jour du 30 juillet : cela a été fait ce printemps.
Pour « la rue de la Préfecture jusqu’à Granvelle », rien n’est prévu. Pourtant il faudrait l’autoriser aux cycles dans les deux sens car sa largeur le permet amplement. Mise à jour du 30 juillet : il est prévu de faire passer le tram dans cette rue, mais il ne restera a priori pas la place pour y mettre des aménagements cyclables. Affaire à suivre…
Les élus reconnaissent que « cette dame n’a pas tout à fait tort », c’est déjà bien ! Faire en sorte qu’elle ait tout à fait raison serait mieux ! C’est une bonne chose de privilégier la prévention plutôt que la répression, mais il serait préférable que les aménagements soient tels que les infractions ne soient jamais nécessaires. Et dans ce cas, on pourrait user de la répression pour les cyclistes en infraction.
À propos du « nouveau plan de circulation cyclable », l’ébauche que nous avons vue est loin de nous avoir convaincus.
Concernant la vitesse des cyclistes dans les zones de rencontres : un vélo est un véhicule, la vitesse est donc limitée à 20 km/h comme pour les autres véhicules. La vitesse du pas d’un piéton est la règle dans les zones piétonnes. Ceci dit, le cycliste doit faire attention aux piétons, et c’est valable partout !
Et enfin, concernant la dernière affirmation de l’élue, nous ne trouvons pas que Besançon a démarré ses aménagements tardivement. Au contraire, Besançon a innové en équipant un grand axe (la rue de Dole) alors que personne ne croyait encore au vélo en ville. Par contre, si l’on compare la progression actuelle à celle d’autres villes ayant démarré plus tardivement (Vesoul, Dijon…), nous pouvons constater qu’elles nous rattrapent voire nous dépassent !