Pistes cyclables des rues Weiss et Trépillot : un nouvel itinéraire de qualité apprécié des cyclistes
Les travaux d’aménagement des rues Weiss et Trépillot sont arrivés à leur terme. Il s’agit de pistes cyclables bi-directionnelles séparées des voitures par une bordure en béton :
Si certains fustigent la mise à sens unique pour les automobilistes de ces rues, et le report de trafic dans les rues avoisinantes que cela a entraîné, l’AVB tenait quant à elle à saluer la réelle amélioration que ces nouveaux aménagements apportent pour la circulation cyclable à Besançon. En plus d’apaiser fortement les deux axes directement concernés (qui souffraient jusque-là d’un trafic automobile important et, comme souvent, trop rapide) ces nouveaux aménagements cyclables permettent de circuler en sécurité et dans un cadre agréable : piste séparée du trafic, nouveaux espaces verts et revêtement esthétique et confortable.
De plus, ces deux rues étaient jusque-là un gros point noir pour les cyclistes venant de la gare Viotte depuis la rue Midol (elle aussi récemment aménagée), et se rendant dans l’ouest bisontin. Cet itinéraire est-ouest est donc fortement apprécié des cyclistes.
Rappelons par ailleurs que, si les impacts des mises à sens unique sur le plan de circulation, et leurs conséquences pour les riverains, ne doivent pas être négligés, il est aussi avéré qu’en cas de restrictions sur la circulation automobile dans un secteur on observe à terme un phénomène d’évaporation du trafic. C’est-à-dire qu’une partie du trafic « disparaît » spontanément, soit parce-que les automobilistes optent pour un autre mode de déplacement (pourquoi ne pas se mettre au vélo et profiter de ces nouvelles pistes cyclables?) soit parce qu’ils reportent leurs déplacements en dehors des heures de pointe, voire l’annulent.
Quelques améliorations auraient cependant pu être apportées à ces aménagements et, comme souvent, c’est un niveau de la continuité de l’itinéraire et de la sécurisation des carrefours que le bât blesse. En effet, l’accès à la rue Weiss depuis l’avenue de Montrapon n’est pas aisé et pas lisible car trop étroit et à angle droit. Idem pour la jonction entre la rue de Trépillot et la rue des Saint-Martin, qui manque de fluidité, et pour l’accès à la piste cyclable de la rue de Trépillot depuis le giratoire de la Gibelotte, qui est quant à lui rendu dangereux par une ligne de cédez le passage trop avancée. De plus, en attendant de réaménager la place de Montrapon, des pictogrammes vélo entre la rue Midol et la rue Weiss auraient permis de visibiliser le lien entre les 2 pistes cyclables.
Pour ce qui est des sections courantes, pourquoi ne pas avoir assuré la continuité du revêtement au niveau des accès à certaines propriétés, tout en marquant clairement le régime de priorité? Cette différence de couleur peut entrainer une baisse de lisibilité et donc de vigilance pour les véhicules traversant la piste cyclable :
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effectivement le passage de la rue Weiss à la rue Midol est peu pratique, pas bien signalé pour les automobilistes avec un temps d attente du feu vert cycliste tres long.
Peu pratique ? Il ne faut pas exagérer. Quand on sait où on va, c’est tout droit et sans obstacle. Difficile de faire plus pratique !
Pas bien signalé pour les automobilistes ? On s’en fout : ils ont tous le feu rouge quand on a le feu vert.
Par contre, des pictos au sol auraient été utiles, non pas pour les automobilistes, mais pour guider visuellement les cyclistes : un bon aménagement est un aménagement qui est immédiatement compris par quelqu’un qui arrive là pour la première fois, sans devoir chercher des yeux où il doit aller.
Je suis assez d’accord pour le temps de feu. Et c’est pareil quand on arrive à la gare, sur la partie est de cette piste.
Mes impressions générales sur votre article et sur l’aménagement en général.
– La grogne des habitants de la rue du Clos Munier est assez légitime. Le trafic a fortement augmenté depuis la mise en sens interdit de la rue Weiss. Moi-même, je prenais la rue Weiss comme raccourci en voiture de l’ouest à l’est de la ville. Et lorsque les travaux ont commencé, je me suis reporté sur la plus proche. Je pense qu’il faudrait fermer celle-ci à la circulation automobile (sauf riverains et cyclistes) par une mise en impasse en son centre. Et pareil pour toutes les parallèles (Métin, Delacroix…) qui ne devraient servir qu’aux riverains à rentrer chez eux, et non pas servir de raccourci à tous les automobilistes.
– Je suis d’accord avec vous sur l’important progrès que représente la création de cette piste. Les rues concernées étaient-elles de véritables points noirs ? Ça me paraît un poil exagéré. Mais elles étaient peu incitatives à la pratique du vélo. L’aménagement actuel est pratique, sécurisant et agréable, donc très incitatif.
– Cet aménagement représente une très belle liaison ouest-est… qu’il faudrait prolonger. Depuis l’ouest, on peut le rejoindre depuis St Ferjeux, et il nous mène jusqu’à la gare. Maintenant, il faudrait le prolonger vers l’est : pour cela, il faut officialiser un itinéraire cyclable à travers le parking nord de la gare, puis à travers la zone réservée au service SNCF entre celui-ci et le pont de la voie ferrée rue Nicolas Bruand, déjà équipé de bandes cyclables. Cet itinéraire est interdit, mais parfaitement praticable, fortement pratiqué, très pratique, et totalement plat comparé à son alternative (la rue Bruand et le bas de la rue de Vesoul). Il y a deux choses à faire : obtenir l’autorisation administrative (pas une mince affaire) puis matérialiser le cheminement (pas indispensable, mais ça sera plus visible et plus incitatif si une vraie piste cyclable est dessinée que s’il y a juste un panneau à chaque bout, connus des seuls habitués). Une fois arrivé au bas de la rue Bruand, on passe sous le pont ferroviaire de la rue du Chasnot, et on s’engage dans la petite impasse qui longe la voie ferrée côté sud. Là, il n’y a pas si longtemps, on pouvait accéder à la friche Pomona et arriver au niveau du pont des Cras. C’était ouvert et c’est tout plat. Cela a été fermé. Il faut le faire réouvrir et, si possible, y matérialiser un itinéraire.
Si on arrive jusque là, donc jusqu’aux Chaprais / Cras, on obtient une véritable liaison cyclable est-ouest en site propre intégral, rapide, sécurisée, et plate à 90% (et les quelques reliefs seront faibles).
– Je n’ai pas testé l’accès à la piste de la rue Weiss depuis la rue de Montrapon. Je pense que les concepteurs de l’aménagement non plus…
– J’ai testé la jonction Trépillot / Saint-Martin et je l’ai trouvée plutôt bien faite ! Je ms suis même dit que c’était rare que ça soit aussi bien fait. Alors certes, s’il y a beaucoup de trafic auto, ça peut manquer un peu de fluidité. Mais c’est le cas de n’importe quelle sortie de pistes bidirectionnelle aux heures de pointe.
– La ligne de cédez-le-passage trop avancée. C’est celle des voitures ? Ayant testé l’entrée dans la piste Trépillot depuis le giratoire avec un vélo et une (très longue) remorque, j’ai trouvé que ça passait étonnamment bien ! Mais c’est vrai que c’était en heure creuse et il n’y avait pas de voiture au cédez-le-passage.
– Totalement d’accord avec vous sur l’absence de matérialisation de la traversée entre Weiss et Midol, et aussi pour l’absence de continuité au droit de certaines propriétés sur la rue de Trépillot. Un choix étonnant. Des pictos et des lignes pointillées n’auraient pas été un luxe. C’est peut-être prévu ??
effectivement
je rejoins 2 remarques sur la continuité et les carrefours :
1 – pourquoi ne pas avoir assuré la continuité de l’enrobé clair vélos au détriment du noir routier ? j’espère qu’il n’y aura pas un stop vélo par marquage au sol à chaque disparition du fond clair ?
2 – pour les carrefours, c’est un truc de dingue de créer un mouvement supplémentaire et un phasage de feux supplémentaires, cela aurait été plus fluide de réserver une zone de stockage vélos en amont d’un feu commun véhicules et vélos. Cela crée de la confusion ou de l’irritation pour ceux qui doivent attendre des phases supplémentaires. Pur produit de l’ingénierie française.
On est dans des logiques avec chacun son tuyau au détriment du partage de l’espace
c’est très politique mais très important.
J’applaudis la campagne de pub de la Ville sur ce sujet en ce moment (même si elle ne se rapporte sans doute pas à ce sujet précisément)
je pense que l’AVB doit se définir une doctrine claire la dessus
je soutiens personnellement le partage de l’espace quand les différentiels de vitesses sont faibles. Les carrefours à feu sont un exemple.
Je répète : c’est politique : c’est le choix d’un modèle de société : obéissants disciplinés et chacun dans sont tuyau , ou, plus vivant, et en interaction avec son environnement en partageant l’espace.