Prendre le train avec son vélo : galère insoluble ?

Le français moyen plaisante volontiers sur le dos de nos voisins Belges, et pourtant ces derniers n’auraient-ils pas quelques leçons à nous donner, en particulier en ce qui concerne les déplacements à vélo ? Quel cycliste urbain n’a pas déjà entendu parler du fameux « code de la rue », mais sait-on que ce code, très favorable aux cyclistes est né en Belgique ? Mais aujourd’hui je voudrais relater une nouvelle façon de se déplacer dans le plat pays dont pourraient s’inspirer la SNCF et nos conseillers régionaux qui s’arrachent les cheveux pour concilier l’embarquement du cycliste et de sa machine dans les TER, aux heures de pointe… Les transports en commun de Wallonie (TEC) vont proposer la location d’un vélo pliant dans leur abonnement mensuel. Il s’agit d’un vélo conceptualisé pour la circonstance, de marque Strida.

« Au départ, explique Philippe Thiery, porte parole des TEC, nous cherchions à améliorer la mobilité de nos clients, afin de leur permettre de rallier plus facilement leur lieu de travail. Le programme commence en janvier 2010. Une fois le modèle trouvé, il a fallu l’améliorer. Le vélo voulu doit privilégier la simplicité. Il faut qu’il y ait le moins de panne possible.»

Le modèle Strida ne possède donc qu’une seule vitesse et la chaîne a été remplacée par une courroie. Gageons qu’un bon nombre d’usagers optent pour l’inter modalité TC+vélo, en remplacement d’un déplacement à pied ou d’un autre déplacement en TC. De la même manière, ce projet pourrait à terme inciter les usagers à acheter un vélo pliant personnel. 

Sans vouloir copier servilement l’expérience belge, cela ouvre des perspectives et montre surtout que chaque difficulté est le point de départ vers une solution adaptée, ce que l’on peut illustrer encore par une expérience similaire à Toulouse, ville pourtant pas vraiment frontalière avec la Belgique.

L’association de la Maison du Vélo en partenariat avec Tisséo offre désormais un service de location de vélos pliants à emporter dans les transports en commun. Ce nouveau procédé matérialisé par la vélostation de Matabiau propose des petits vélos faciles d’utilisation, non encombrants et adaptés aux déplacements en bus et en métro.

Pour 5 euros la semaine, 10 euros par mois ou 100 euros l’année, les usagers pourront multiplier leurs moyens de circulation de manière écologique en combinant plusieurs types de transports en fonction de leurs besoins. « Ce service est l’occasion pour les utilisateurs de réaliser des économies, tout en se déplaçant rapidement d’un point à un autre » explique Sylvain Boux, directeur de l’association la Maison du Vélo.

Alors observons ce qui se passe ailleurs et faisons le connaître pour montrer à nos élus qu’il n’est pas du tout irréaliste d’affirmer que le vélo est un moyen de déplacement à part entière, et que cela vaut la peine d’y investir de l’énergie, et aussi… de l’argent.

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