Si vous l’aviez raté, vous pouvez télécharger ici le numéro 55 du magazine de la CAGB qui consacrait un dossier entier à la mobilité.
Le vélo y est largement mis en valeur par l’image : la moitié des photos du dossier représente des VéloCité (dont la couverture et une grosse photo d’introduction) ou encore une piste cyclable.
Mais qu’en est-il du contenu ?
Dès le début, on peut lire les désavantages liés à l’utilisation trop importante de la voiture individuelle : encombrement, pollutions, perte de temps… et met l’accent sur son remplacement par l’intermodalité, ce dont nous ne pouvons que souligner la pertinence.
Une large place est ensuite consacrée aux transports en commun. Le réseau Ginko actuel et le futur tramway occupent même la majeure partie du dossier.
Et le vélo ?
Il n’est abordé que brièvement, au sein d’un trop court paragraphe qui le met dans un même fourre-tout que l’autopartage, le pédibus et le covoiturage. On a l’impression que cela a été ajouté à la va-vite pour donner à un dossier, plutôt bien fait, sur le transport en commun, le titre non mérité de dossier sur la mobilité.
Si on nous dit bien que le vélo est efficace, on ne l’explicite pas suffisamment. Il aurait fallu écrire que le vélo est plus rapide que la voiture, en ville, pour des distance allant jusqu’à 5 km en moyenne. C’est bien connu de tous les acteurs de la mobilité, mais ignoré du grand public.
Et pourquoi ne pas avoir davantage insisté sur les réponses aux idées reçues que la majorité de nos concitoyens avancent (souvent par simple ignorance) lorsqu’on leur propose de pédaler ?
– Le relief ? L’assistance électrique (ou simplement un vélo avec plusieurs vitesses) permettent de l’affronter sereinement.
– Les intempéries ? Il existe tout le nécessaire pour s’en protéger à prix raisonnable.
– Quelque chose à transporter ? Porte-bagages, paniers et sacoches sont vos amis.
– Le danger ? Même si des progrès restent à faire, les aménagements cyclables de notre ville ne sont pas négligeable et permettent de choisir des itinéraires adaptés.
Par ailleurs, on n’hésite pas à le comparer au deux-roues motorisé, qui a ses avantages dans certaines situations mais aussi beaucoup de contraintes que le vélo n’a pas : port du casque et assurance obligatoires, coût du carburant, pollution et bruit, accidentologie beaucoup plus élevée, interdiction dans les zones piétonnes, pas de double-sens cyclable…
Lors de l’enquête publique du tramway, nous avions suggéré qu’une communication soit faite auprès des habitants pour insister sur les avantages du vélo.
Voilà ici une belle occasion ratée de le faire. Et pourtant, le commissaire enquêteur avait recommandé explicitement à la CAGB de prendre en compte nos propositions.