Le 16 novembre dernier, et avant de nous interviewer, Macommune.info a publié un article assez complet sur le plan vélo et les nouveautés annoncées pour les cyclistes bisontins.
Tout comme notre site, celui de Macommune permet de commenter les articles. Voici nos réponses aux commentaires parus sous cet article et sous notre interview.
Sous cet article :
Heum… M. le maire s’engage donc dans un bref délai à mettre la réalité en conformité avec le plan qu’il édite ?
AVB : ça serait bien… !
tout cela pour 2%de la population bisontine, le vélo coute cher aux contribuables, ou sont les aménagement pour les poussettes et les personnes âgées? Le non respect par les vélo du code de la route et de la non priorité des personnes âgées, enfants, poussettes sur les trottoirs devient pénible heureusement qu’il n’y a pas beaucoup de cyclistes dans cet anarchie.
AVB : Le vélo représente 3 à 4% des déplacements, et plus dans le centre ville. Ce qui signifie une part non négligeable de la population (car on est rarement exclusivement cycliste, automobiliste, piéton… donc les 3 à 4% des déplacements effectués à vélo le sont par plus de 3 à 4% de la population…). Par ailleurs, il y a énormément de cyclistes potentiels qui n’osent encore pas franchir le pas faute d’aménagements.
Pour rappel : on ne fait pas des aménagements cyclables pour les gens qui font du vélo (et qui y arrivent donc sans) mais pour permettre à plus de gens de s’y mettre car le vélo fait faire des économies à la collectivité (santé, pollution, usure de la voirie, encombrement de l’espace public…). Le vélo ne coûte donc évidemment rien au contribuable puisqu’il fait faire des économies. Ce qui serait juste, en revanche, serait de faire remarquer que le nombre de cyclistes est encore trop faible pour que celles-ci soient significatives à Besançon, et que pour cette raison il faut intensifier les efforts d’aménagements.
Pour terminer, inutile de ressortir l’argument du code de la route. Hormis les transports en commun, toutes les autres catégories d’usagers font des infractions aussi graves (et bien souvent plus dangereuses) que les cyclistes. Les automobilistes ne sont pas en reste concernant les feux rouges grillés et les sens interdits. Les scooters sur les trottoirs ou bandes cyclables ne sont pas rares. Sans parler de la façon de stationner… Les piétons tués ou blessés ces dernières années l’ont bien été par des automobilistes. Pas des cyclistes.
Les cyclistes ne sont certes pas très respectueux du code de la route, mais pas moins que les autres…
Au fait, les aménagements pour poussettes s’appellent des trottoirs (quand les automobilistes ne les obstruent pas), et les personnes âgées aiment aussi faire du vélo quand leur santé le permet et qu’on leur garantit un niveau de sécurité suffisant. Par ailleurs, la clientèle des vélos-taxis est composée en grande partie de personnes âgées qui sont ravies d’y trouver une façon de se déplacer facilement.
C’est bien joli de coller des pistes cyclables partout dans Besançon, mais il serait peut-être judicieux de vérifier la faisabilité de ces pistes et d’assurer la sécurité des cyclistes. Une grande majorité des nouvelles « pistes cyclables » le sont sur la route en sens interdit avec un simple trait de peinture au sol, avec tout juste la place pour les deux usagers. Exemple Rue Lecourbe au centre, trop dangereuse, je ne la prends plus et préfère faire un détour plutôt que de frôler les voitures qui arrivent en contre sens, en plus vous arriver au bout de la rue et là plus rien … :). Enfin cette situation se retrouve dans la plupart des nouvelles pistes cyclables en sens interdit.
Donc avant de se gargariser d’avoir augmenté le réseau cyclable, il serait peut être intelligent de se mettre à la place des cyclistes et de repenser quelques aménagements.
AVB : Elles ne sont pas en sens interdit, puisqu’elles permettent justement au cycliste de circuler dans les deux sens. Les sens uniques ont été créés pour fluidifier le trafic des voitures et n’auraient jamais dû être imposés aux cyclistes. C’est une bonne chose qu’on soit revenu (dans toutes les villes françaises, et pas seulement à Besançon) à quelque chose de raisonnable.
Il y a beaucoup de cyclistes qui prennent la rue Lecourbe (notamment les habitants des deux grosses colocations d’étudiants de cette rue et de la place du Jura), et qui sont ravis de ce passage à double-sens. Auparavant, ces cyclistes passaient déjà par là, mais sur le trottoir pour la plupart. C’était regrettable.
Sous l’interview :
Je suis cycliste ET automobiliste: je dénonce l’autorisation donnée aux cyclistes de prendre certaines rues à contresens. C’est dangereux pour eux, et quand je conduis ma voiture, je crains sans cesse qu’un cycliste (non éclairé parfois! ) surgisse en face de moi dans une rue étroite, bordée de voitures pas toujours garées correctement. Partager l’espace est une bonne idée, quand il y a de l’espace à partager…
AVB : Nous sommes tous cyclistes et automobilistes aussi, et sommes ravis de cette autorisation (il n’y aurait, en fait, jamais dû y avoir d’interdiction !). Pour un cycliste, croiser une voiture dans une rue étroite est moins dangereux que de se faire doubler par elle. En effet, on maîtrise bien mieux ce que fait l’autre quand on le voit. Et si vous craignez que des cyclistes arrivent en face de vous, c’est plutôt bien : 1/ ça veut dire que vous êtes une personne responsable qui se soucie des autres. 2/ ça vous incite à la prudence, donc à ralentir. Rappelons que les rues ainsi autorisées aux cyclistes dans les deux sens sont toutes limitées à 20 ou 30 km/h selon les zones.
D’accord avec vous sur le problème des cyclistes non éclairés et des voitures mal garées. Nous tentons de lutter contre les deux ! 🙂
Le problème en démocratie est que si l’on écoute les cyclistes l’ensemble des rues de Besançon leur serait réservé.
AVB : Si la simple démocratie suffisait pour qu’on nous réserve toutes les rues, ça signifierait que les cyclistes sont majoritaires. Pour l’instant, nous en sommes loin. Mais nous y travaillons…
« On a forcé les cyclistes, pendant des dizaines d’années à prendre les trottoirs malgré l’illégalité et le danger que cela représentait »
Il n’est pas besoin de les forcer pour qu’ils roulent sur les trottoirs !!! complètement inutile cette association
AVB : C’est gentil de me citer. Je pensais qu’avec cette phrase j’arriverais à faire comprendre même aux moins avantagés cérébralement que les cyclistes ne roulent pas sur les trottoirs pour le plaisir. C’était sans compter sur colin70. Nous sommes ravis d’être traités d’inutiles par celui qui est reconnu à l’unanimité comme le commentateur le plus inutile de macommune.info par ses lecteurs.
Bonjour je suis lillois. Quand j’arrive à Besançon je suis EFFRAYÉ par la place laissée à la voiture. Pour entrer dans la boucle en tant que piéton on a l’impression de traverser une autostrade, les feux priorité piétons ne marchent jamais, vous devez rester sur 2 haricots et passer 3 rouges avant d’arriver sur le trottoir d’en face, dans les rues piétonnes les voitures circulent plus les bus, c’est le stress permanent quand on a des petits, quant aux vélos, c’est il faut être un militant de fer pour oser. À Lille, les vélos à contresens sont autorisés, les doubles voies intérieures ont été remises à double sens, les rues piétonnes sont piétonnes : et tout est devenu beaucoup plus calme, moins bruyant et moins agressif (au moins en ce qui concerne cet aspect des choses). Je ne peux que vous encourager à aller dans ce sens. Parce que j’aime Besançon et que vraiment une si belle ville ne mérite pas ça.
AVB : Besançon, c’est ceux qui viennent d’ailleurs qui en parlent le mieux ! N’hésitez pas à nous rejoindre.
200 adhérents , cela ne représente rien comme association , en plus elle doit vivre de subvention
AVB : Perdu ! Celle qu’on avait (de la mairie) était ridiculement faible et nous avons arrêté de la solliciter en 2011.
2% de cyclistes à Besançon, il y a plus de poussettes, et combien de personnes âgées sur les trottoirs, cette minorité nous coute cher
AVB : Déjà répondu précédemment. Les cyclistes sont bon pour l’économie. Si vous savez lire l’anglais, voici un article intéressant : http://www.utne.com/science-technology/bicycling-means-better-business.aspx