Certains piétons autoproclamés, qui le sont souvent de la porte de leur appartement à leur voiture, n’hésitent pas à critiquer les cyclistes et le supposé danger qu’ils représentent. Une élue de l’opposition a même récemment entonné un couplet anti-cycliste en plein conseil municipal (ce qui lui a valu d’être ridiculisée sur internet).
Or, le CETE de l’Ouest a réalisé récemment une étude plutôt bien conçue sur la cohabitation entre cyclistes et piétons dans une configuration souvent montrée du doigt : les pistes cyclables à hauteur de trottoir.
Si l’étude met en évidence quelques défauts de cette configuration (qu’on connaissait déjà), ses conclusions sont optimistes et c’est ce qui les rend intéressantes.
On peut lire notamment :
– Même lorsque le site fonctionne mal (Quai de Versailles), les usagers souhaitent maintenir la présence des cyclistes sur le trottoir considérant que sur la chaussée, il s’expose à un risque important pour sa sécurité. Il s’agit là d’une projection (empathie ?), le piéton questionné (majoritaire dans les enquêtes menées) n’étant pas forcément usager vélo…
– De manière générale, un sentiment de solidarité piéton/vélo ressort entre les deux catégories d’usagers même si la qualité de l’aménagement joue dans la perception du risque qu’ont les piétons vis à vis des vélos sur le trottoir ; Aménagement peu clair = vélo nuisible. Le conflit piétons/vélos est à minimiser en terme de risque réel.
Il serait intéressant de mener la même étude à Besançon. Il en ressortirait très problablement que les piétons critiquant les cyclistes ne sont pas majoritaires, et que dans l’ensemble la cohabitation se passe bien. Et heureusement !
N’hésitez pas à lire l’étude, qui ne saurait se limiter à cette courte citation.