Péages urbains :Besançon est la 1ère ville française à franchir le pas… avec courtoisie.
Après d’autres villes européennes prestigieuses comme Londres ou Stockholm, alors que Paris hésite à franchir le pas, et que Strasbourg se questionne, Besançon sera la 1ère ville française à instaurer les fameux péages urbains. Ils seront situés en aval des nombreux parkings relais et ceintureront totalement le centre-ville élargi. Leur position exacte n’a pas encore été divulguée car les limites de la zone ne sont pas encore tout à fait figées, nous avoue Jean-Claude Roy, vice-Président Chargé des transports à l’agglomération.Dorénavant il en coûtera de 10 à 20 euros la journée pour accéder à la ville en fonction de la puissance du véhicule. Ces recettes permettront un réaménagement complet de la cité du temps et de son agglomération.
Projet complémentaire au TCSP (Transport en Commun en Site Propre), cette refonte totale du fonctionnement urbain du centre élargi affiche fièrement ses ambitions. Pour exemple, les parkings des Glacis seront aménagés en espaces verts, et un réseau de pistes cyclables complet sera élaboré.
En conséquence, l’offre de stationnement qui sera maintenue devra être relocalisée dans des ouvrages en silo prévus sur les emprises des actuels parkings relais de Micropolis, portes de Vesoul, et Vaites, en attendant les futurs zones relais des Hauts-du-Chazal, de Morre et des Marnières qui seront livrées avec le TCSP. Véritables centres névralgiques de la future agglomération, ces ouvrages exceptionnels requièrent un traitement particulier. Ainsi, après le projet de Kengo Kuma pour la Cité des Arts et de la Culture, la Ville a choisi à nouveau de s’adjoindre les talents exceptionnels d’architectes internationaux : Sanaa, Rem Koolhaas, Zaha Hadid, Jean-Yves Clément et Dominique Tessier présenteront leurs projets pour ces ouvrages avant la fin de l’année. Et si à court terme seulement 3 projets seront réalisés, l’émulation créée par une telle compétition sera garante de la qualité fonctionnelle, et de l’intégration paysagère de tels ouvrages.
Les commerçants ne sont pas en reste et même s’ils se sont d’abord montrés réticents, ils ont été rassurés, lorsque Gaby Chiquette, en charge du dossier à l’agglomération, leur a expliqué que, grâce à la nouvelle équipe de courtoisie, composée d’une trentaine de permanents, leur clientèle pourra bénéficier de services de livraison gratuits jusqu’à la destination de leur choix au sein de l’enceinte urbaine taxée.
Afin de prévenir l’inévitable engouement pour les déplacements doux, des zones d’accueil seront aménagées devant chaque boutique et de nombreux parkings pour les vélos, couverts et sécurisés, seront créés.
Les personnes âgées ne seront pas en reste puisque l’équipe de courtoisie leur proposera un transport individuel en vélo-taxi. Le coût de ce service sera amorti en partie par les recettes du péage urbain, mais aussi par celles du transport collectif, dont la fréquentation devrait doubler dans les cinq prochaines années. En effet, la mise en place du TCSP sera complétée par une refonte partielle du réseau des bus, et de leur fréquence. Grâce aux nouvelles stations-relais, on devrait ainsi gagner en efficacité, et attirer une nouvelle clientèle.
Il y a fort à parier que dans ces conditions, la mise en service du péage urbain sera un grand succès.
Décidément Besançon à toujours un temps d’avance.