Manifestez-vous !

(Édito du dernier Rayon.)

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On l’a déjà dit, et tout le monde peut le voir pour s’en convincre lui-même : l’usage du vélo a augmenté de façon très visible ces dernières années à Besançon.

Mais qu’en est-il des aménagements cyclables ?

En principe, une bonne politique cyclable précède la pratique : ce sont les aménagements qui, par leur quantité et leur qualité, doivent amener à encourager la pratique en montrant aux citoyens qu’elle est agréable et sans danger.

Or, on a plutôt l’impression que, non seulement ce n’est pas le cas, mais qu’en plus la politique cyclable bisontine n’arrive même pas à suivre la pratique et à répondre aux simples besoins des cyclistes actuels.

Certes, nous obtenons facilement des arceaux à vélos partout où c’est nécessaire, ou presque. Certes, la généralisation des double-sens cyclables a été menée d’une façon très correcte, et bien meilleure que dans d’autres villes (citons Lyon). Certes, nous allons bientôt bénéficier des cédez-le-passage cyclistes aux feux. Et nous ne cachons pas que nous avons d’excellentes relations avec nos interlocuteurs à la Mairie, qu’il s’agisse des techniciens ou de M. Devesa, notre conseiller municipal. Nous apprécions la façon dont nous travaillons avec ces personnes. Mais est-ce que cela suffit ? Malheureusement, non !

Une vraie politique cyclable ne peut pas être le fait de quelques personnes, d’un service, ou d’un conseiller municipal, si compétents soient-ils, si on ne leur donne pas les moyens d’agir. On ne peut pas continuer à entendre que la réalisation d’une piste ou d’une bande cyclable est reportée à l’année prochaine pour des raisons budgétaires pendant qu’on fait des travaux pharaoniques sur l’avenue Edgar Faure, entre autres.

Il faut qu’une majorité des élus comprenne les problèmes et fasse des choix politiques allant dans le bon sens.

Malheureusement, notre adjointe à la voirie continue ses phrases choc telles que « Je ne peux pas être d’accord pour réaliser une bande cyclable rue de Vesoul. La rue de Vesoul est trop dangereuse pour les cyclistes ». À l’époque, cela avait fait dire à notre président qu’en 20 ans de militantisme il n’avait jamais entendu une bêtise pareille, mais ça pouvait être excusable en début de mandat. Actuellement, en fin de mandat, elle n’a plus aucune excuse pour refuser ainsi de comprendre des enjeux qui concernent directement son poste d’élue.

Par ailleurs, et même si ses propos sont accablants, notre adjointe à la voirie n’est pas la source de tous les maux. On multiplie aussi, lors de projets qui ne sont pas menés par le service voirie, les erreurs très préjudiciables aux cyclistes : nous avions critiqué l’apparition d’un escalier à la Mouillère sur un cheminement qui intéressait les cyclistes, on nous refait la même chose, en plus monumental, dans le parc des Glacis, sur l’itinéraire vélo principal entre la gare et le centre-ville !

À d’autres endroits, on nous réaménage des carrefours en oubliant des manœuvres essentielles aux cyclistes. Sans parler de projets importants, comme la mise à double-sens de l’avenue Edgar Faure, sans prise en compte des cyclistes alors que la loi l’exige très clairement !

Dans la rue ou sur internet, tout le monde s’accorde désormais pour regretter le peu de prise en compte des cyclistes dans notre ville, y compris – et c’est relativement nouveau – des personnes qui ne font pas de vélo. Seuls quelques anti-vélo minoritaires font encore de la résistance…

Alors le 25 mai, venez dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ! Venez manifester avec nous pour une vraie prise en compte du vélo comme moyen de déplacement à Besançon.

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